Ceux-ci
Paradis
Tirer-une-conclusion
Amuse-toi
Faites
Mimes
Ange
Sappho
Un vol d’hirondelles
Cornemuse et Bagatelle
Cornemuse et bagatelle
Jusqu’au lever du soleil
On chantera des ritournelles
En dessinant des arcs-en-ciel
Je ne vois vraiment pas pourquoi
Tu ne veux pas mon petit soldat
Te joindre à nous pour cette nuit
Elle laisser au lit ton ennui
On ira marcher dans les bois
Ça te fera du bien tu verras
On croisera sûrement des sorcières
Tu pourras troquer tes misères
Tu n’as pas besoin de sommeil
Ni de cachets de salsepareille
Le monde a besoin de lutins
Pour retrouver un peu d’entrain
Et quand viendra demain matin
Tu n’auras plus rien d’un larbin
Tu chanteras l’ode à la vie
Et dérideras tous ces zombies
Apprendre à marcher sur l’eau
Apprendre à marcher sur l’eau
Découvrir le son d’un silence
Se perdre en nulle part
Oublier le sens des quêtes
Et peut être
Un jour
À l’intime d’un sentier
Embrasser un miroir
Mon couteau a les dents
Heurt d’hiver
Lorsqu’un endroit devient trop bruyant…
Hacker la vie
Hacker la vie.
Prendre les ruisseaux pour des venelles.
Plier en chapeaux pirates les journaux du jour.
Eriger les voitures en statues.
Regarder les salades pousser.
Redessiner les cartes des villes, jeu de marelle entre les bétons.
Réinventer des raisons de se lever.
Lits de réveils. Réveil de l’âme.
Et chaque matin, dans le miroir d’une tasse de café, se réinventer.
Prendre le temps de presser une orange
Flowers…
Quand Podemos prend l’Espagne
13 Juin 2014, Sao Polo, Brésil
Des Nouvelles des Belles Terres
Je vous apporte des nouvelles des Belles Terres.
Asseyez-vous. Réjouissez-vous. Venez donc autour de moi pour entendre mon histoire. Ecoutez-la, entendez-la, elle est le colibri qui chante par ma voix. Hier n’est pas ce que l’on croit et demain n’est pas encore là.
Moi c’est d’aujourd’hui dont je souhaite vous parler. Et c’est au Brésil que je vais vous emmener. Venez venez, suivez-moi, partons à Sao Polo d’un claquement de doigts.
Maintenant ne faites plus de bruit, je vous en prie. Asseyons-nous en rond sur l’herbe verte et profitons du spectacle. Nous sommes sur une pelouse. Oui, LA pelouse. Celle qui verra le premier coup de pied dans le premier ballon de cette coupe du monde de football 2014. Sentez le léger tremblement du sol. Il semble vibrer. Presque chanter. Les gradins semblent à mille pied de là. Ils sont pleins à raz-bord. La foule scande des slogans de circonstance. Tape du pied. Le match, le match, ils veulent leur match.
Laissons un instant le terrain à son impatience et rejoignons les tribunes. Une frénésie discrète les secoue. Ca parle, ça téléphone, ça se conciliabule. Quelque chose cloche. L’arbitre gesticule dans un coin, face aux entraineurs des deux équipes. On ne trouve pas les joueurs. Comment ? Les brésiliens ? Non, pas un seul. Ils étaient là et puis, non, plus rien, personne. Les croates alors ? Non, pas de croates non plus.
L’annonce laisse comme un flottement. L’arbitre regarde les deux entraineurs. Les deux entraineurs regardent l’arbitre. Tous les trois regardent la foule. Et celle-ci, se sentant observée, ce tait soudain. Dans un silence inquiétant, soixante-huit mille paires d’yeux et des centaines de caméras fusillent le trio.
Il est des silences plus lourds que d’autres. Des silences inavouables. Celui-ci glissera un marque page dans les livres d’histoire. La tension monte. Le maître du jeu propose un numéro pyrotechnique. L’organisateur imagine une panne technique. Et pendant ce temps, entre les minutes qui passent, l’inéluctable se fraie un chemin.
Le destin marque un temps mort. Puis, rompant soudain la monotonie publicitaire, un garçon hilare envahit tous les écrans. Son image fait le tour du monde en un instant. Un milliard de regard fixent sur un seul enfant. Par-là, crie-t-il en portugais. Aqui, aqui. Et il se met à courir, dans un décor de favélas, sur un chemin de terre, suivi par une caméra déboussolée.
Au détour d’un abri de fortune, assis sur le sol, la foule découvre les joueurs brésiliens et croates. Certains d’entre eux jouent au ballon avec les voisins. D’autres discutent autour d’un verre. La scène donne immédiatement envie de se joindre à la fête. Faisons cela. Restons là.
A l’approche de la caméra, l’un d’eux se lève. Ses compagnons le rejoignent. Il prend l’enfant par l’épaule et dit, tout simplement:
– L’équipe du brésil ne jouera pas ce soir contre la Croatie dans votre stade.
Son homologue croate le rejoint et annonce sur le même ton:
– L’équipe de Croatie ne jouera pas ce soir contre le Brésil dans votre stade.
Un troisième s’approche et déclare, en anglais cette fois:
– Jouer à vos conditions, c’est jouer sur du sang et de l’avidité. Nous ne voulons pas participer à cela. Nous invitons donc toutes les équipes à venir nous rejoindre ici, sur ce terrain vague. Et maintenant, si vous le voulez bien, laissons parler le ballon.
Un sifflet retentit. Les équipes se mettent en place. Et commencent à jouer.
Quelques minutes seulement ont passé depuis cet événement. Et déjà le monde a changé. Je ne vous parlerai pas du lendemain matin, il n’a pas encore vu le jour.
Vous pouvez bien sûr rester regarder le match. Faites-vous une petite place sur le bord du terrain et profitez du spectacle.
Pour ma part je vous laisse à présentaux soins de cette histoire. Ecoutez-la, entendez-la, elle est le colibri qui chante par ma voix. Hier n’est pas ce que l’on croit et demain n’est pas encore là.
Te voir danser
Te voir danser
Ma mie
Rassure le monde
Couleur sourde
Je vous rapporte votre monde
et quelques langues de bois
Couleur sourde
Couleur terre
Vous me l’aviez déposé
le jour où je suis né
Couleur sourde
Couleur terre
Vous aviez du vous tromper
Il m’a fallu longtemps
Pour me rencontrer
Couleur sourde
Couleur terre
Presque le temps
De mourir à ma vie
Couleur sourde
Couleur terre
Mais depuis que je l’entends
Couleur sourde
Battre dans mes tempes
Couleur terre
Je sens son poul
Couleur sourde
Couleur terre
Et je peux enfin vous rendre
vos pourquoi et vos comment
Couleur sourde
Couleur terre
Pour aller rencontrer
hors de vos désirs goudronnés
hors de moi
tellemenr moi
Couleur sourde
Couleur terre
Les autres
amants de l’âme
Couleur claire
Couleur terre
Et partager avec eux
Les goûts du monde
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