Comment je vis mieux grâce à la loi de l’emmerdement minimum

Nous devons faire des choix à longueur de journée. Mais y a-t-il une règle permettant d’assurer que ceux-ci augmenteront notre joie de vivre ? C’est ce que je cherche depuis longtemps. Et je crois que j’ai trouvé une piste.

C’est compliqué de faire un choix. Et pas très neutre. Avec tout ce qui nous passe dans la tête, nos désirs, nos peurs, notre relation aux autres, comment peser le pour ou le contre et choisir la meilleure option (sans le regretter ensuite en se fouettant avec force culpabilité bien sûr) ?

Pour ma part, j’ai remarqué que la méthode la plus efficace pour prendre certaines décisions consistait à éviter de trop réfléchir et d’utiliser une technique plus intuitive:

Comment je me sentirais si je faisais tel ou tel choix.

Par exemple, pour savoir ce que je vais faire le matin en buvant mon café, je vais imaginer comment le me sentirais si :

1

Je lis les infos

2

Je lis un livre

Il n’y a pas de bon choix. Ca dépend des jours. Mais le ressenti est généralement assez clair. Une option me convient, me dynamise, l’autre me dérange, voire m’angoisse.

A force de faire cet exercice, en laissant au vestiaire mes débats internes du juste et du faux et en laissant parler mon instinct, j’ai fini par trouver un dénominateur commun aux choix qui me conviennent le mieux. Si je m’écoute, je choisis une option qui répond à ces simples critères:

Je me sens mieux quand je choisis l’option qui cause le moins de souffrance et apporte le plus de bienfaits au plus grand nombre. La moins nocive, pour moi et pour les autres.

Pour cet exemple du matin, donc: Un jour, je ressens une curiosité à l’idée de ce qui se passe dans le monde. OK, eh bien allons-y, voyons ce que disent les infos.

Un autre jour, je suis agacé d’avance par les malheurs du monde et les journalistes drogués à la peur et au drame. Ok, ce n’est pas ce dont j’ai besoin aujourd’hui: je choisis un bon livre. Me plonger dans les infos serait nocif pour moi.

Cela m’économise de longues discussions avec moi-même et me permet de vivre plus heureux. Le flot de mes pensées en est réduit d’autant. Facile.

J’ai appelé cette façon de faire mes choix:

 

J’aurais pu utiliser des mots comme bienveillance ou empathie, mais ça ne me parle pas. Ma réalité est plus basique, plus rêche. J’avais besoin d’une phrase qui me titille, une dont je vais me rappeler.

Donc:

 

1. Toujours faire le choix causant le moins de souffrance possible, à moi comme aux autres.

Cette loi a commencé à devenir évidente pour moi quand j’ai changé mes habitudes alimentaires.

Ces dernières années j’ai pas mal étudié le sujet. Je voulais me faire un avis plus éclairé sur ce que je mettais dans mon assiette. Et plus j’en apprenais, plus je modifiais mes habitudes. En résumé, je me suis dit: Est-ce que, pour me nourrir, il est nécessaire que je fasse souffrir qui que ce soit? Non, bien sûr, je pouvais changer mon alimentation. Cela demandait par contres quelques études supplémentaires et d’énergie dans un premier temps. Mais plus je modifiais mon régime, mieux je me sentais.
En plus, en ne mangeant plus certains produits, je réduisais mon impact sur l’environnement. Donc je faisais tout à coup partie de la solution, plus du problème, de mon point de vue.
Tout cela est bien sûr une question de curseur. Mais quand on va dans une direction, les nuages se lèvent et les comportement passés sont remplacés peu à peu. Je me rendais compte que je ne supportais plus les supermarchés, que je ne pouvais plus manger un produit transformé. Je ne suis pas devenu un extrémiste, mais j’ai trouvé plein de moyen de me nourrir sainement, en produisant de moins en moins de déchets et en me sentant de mieux en mieux. Je ne suis pas pour autant parti élever des carottes dans un coin de campagne perdu.

J’en ai donc conclu la seconde partie de ma loi personnelle:

 

2. Faire partie de la solution, pas du problème.

J’ai le sentiment que ce qui nuit à l’ensemble fait pour moi partie du problème. Tout ce qui ne nuit pas ou améliore l’ensemble fait partie de la solution. Et donc quand mes choix profitent à l’ensemble, je me sens mieux. Toujours aussi facile. Ou pas. Tout est question de là on l’on place le curseur, encore une fois. De prendre conscience des choses en douceur, avec bienveillance. Sinon ça se transforme en une religion de plus.

La mise en application de la loi de l’emmerdement minimum

J’ai remarqué que plus j’appliquais cette loi, plus ma vie devenait cohérente. Et plus ma vie est cohérente, mieux je me sens. C’est un cercle virtueux.

Évidemment, la vie est un chantier permanent, mais je trouve intéressant d’essayer d’appliquer ceci, peu à peu, à tous les aspects de mon existence. Et que plus je le fais, plus ma vie prends du sens et devient joyeuse et optimiste.

J’ai commencé par l’alimentation. Maintenant, je mets la suite en chantier:

  • Comment je me déplace
  • Comment je gagne de l’argent
  • Comment je le dépense
  • Comment je vis mes relations
  • Comment je me réalise

Et pour chaque domaine, pour chaque action, je me pose la question: Est-ce que ce que je fais dans ce domaine respecte la loi de l’emmerdement minimum ? Et est-ce qu’elle reste valable.

Et si ce n’est pas le cas, comment puis-je créer de meilleures options. Sans culpabilité mal placée, en douceur.

Et plus je le fais, plus je trouve le quotidien passionnant.

Et vous ?

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